Il existe des destinations incontournables à réaliser à moto sur les continents nord-américain et européen. Mais certains ont déjà bien baroudé, et il faut autre chose. Une dose supplémentaire de dépaysement. Sans vouloir vous influencer (référence aux influenceuses qui adorent le luxe de cette ville), Dubaï est un lieu idéal pour poser les roues et découvrir des paysages inconnus.
Pour le budget, il est à prévoir, mais ce sera sans problème si vous avez un Onlyfans, un compte en bitcoins de plus de deux ans, des actions Pfizer ou 18 fausses identités inscrites à la PCU!
Venez, on vous emmène vous promener en Harley-Davidson dans les Émirats arabes unis, au bord de la mer ou dans le désert, heureusement pourvu d’oasis pour ne pas mourir de soif.
Vous ne serez pas totalement dépaysé car c’est un Québécois, Serge Brouillet avec sa famille, qui vous louera les motos et vous proposera des tours guidés avec sa société Prestige Moto.
Il y a un beau choix d’Harley-Davidson : Road King, Heritage Softail Classic, Dyna Super Glide, Night Rod, Roadster 1200, Sportster 883, Street 750. Pour les pro-BMW, Prestige Moto propose des K1200 GT, K1600 GT, R1200 GS, R800 GS. Honda n’est pas oublié avec une Honda Goldwing et une Walkyrie 1800. On a même vu une Kawasaki Vulcan 900!
Gilles Nulli, un grand voyageur à moto devant l’éternel, a utilisé plusieurs fois ses services et il nous en dit plus sur cette aventure. Tout d’abord, la durée du vol sans escale de Montréal à Dubaï est de 14 heures et 10 minutes. Et le décalage horaire est de 9 heures entre les deux villes.
C’est en novembre 2021 que Gilles a amené une quinzaine de personnes à cette destination qu’il a connue quelques années avant. Le voyage guidé de quatre jours et trois nuits commence avec la réception des motos.
Première journée
Il ne faut pas trainer, 360 kilomètres sont au programme. Il est à noter que seules des routes asphaltées seront empruntées (vous pouvez acheter, mais ici c’est plus cher…).
C’est parti pour 130 kilomètres de moto sur une route bien droite, avec vue sur la mer à plusieurs endroits. La route est un billard où l’on croise de nombreuses voitures exotiques. À l’issue de cette première balade apéritive, un arrêt permet de prendre le premier bain dans le golfe Persique, avec une eau à 30 degrés, au Saadiyat Beach Club.
À peine séchés, il faut remonter sur les motos, pour escalader d’un niveau dans la démesure omniprésente ici. Après 25 kilomètres, le groupe arrive à l’Emirates Palace, un hôtel 7 étoiles, et ici les étoiles ont plus de valeur qu’à Cuba!
Vingt-cinq autres kilomètres et c’est encore une marche à franchir, une marche de palais, ou plutôt de mosquée. La Grande Mosquée Sheikh Zayed est l’une des plus impressionnantes au monde. Comme l’écrit Gilles Nulli, « elle contient 82 dômes, plus de 1 000 colonnes, des lustres dorés en or 24 carats et le tapis tissé à la main le plus grand au monde. La salle de prière principale est dominée par un lustre très imposant ». Devant tant de précisions, nous n’avons pas été vérifier sur le Guinness des records!
Après cette déferlante de luxe oriental, il est temps de prendre le chemin du désert, une route asphaltée toujours, mais qui demande de l’attention car le sable peut se transformer en poudrerie comme on en rencontre au Québec en hiver.
Après 160 kilomètres de route longiligne, un mirage apparait. Mais ce n’est pas un mirage. C’est bel et bien l’oasis Al Ain qui se dresse devant les motos, à flanc de montagne. Il faut maintenant rouler 13 kilomètres de routes sinueuses pour gravir le Jebel Hafeet, la deuxième plus haute montagne des Émirats arabes unis, qui culmine à 1249 mètres. La journée se termine à l’hôtel Grand Mercure bâti près du sommet et qui offre une vue panoramique sur l’oasis.
Deuxième journée
On termine d’abord la route sinueuse jusqu’au sommet du Jebel Hafeet. Le chemin est bordé de ravins impressionnants, surtout dans la descente.
Nous nous rendons à l’oasis et à la palmeraie d’Al Ain. Il y a plus de 100 000 palmiers dattiers ici! Un lieu impressionnant de fraicheur.
Le groupe reprend la route en longeant la frontière du sultanat d’Oman. Les villages sont moins luxueux, mais plus authentiques également. La prochaine destination est un immense réservoir d’eau, avec le barrage d’Hatta, au milieu des montagnes. On découvre une facette méconnue de ce sultanat.
Une dernière ligne droite et nous nous approchons de Fujairah. Nous ne sommes plus très loin de la mer.
Unique émirat à ne pas avoir de côte sur le golfe Persique, Fujairah est situé sur le littoral du golfe d’Oman et a la particularité d’abriter certaines des plus belles plages du territoire. Les habitants vivent principalement de la pêche et de l’agriculture, cette dernière rendue possible par l’eau descendant du massif du Hajar.
L’attrait principal de la capitale réside dans son fort, le Fujairah Fort. Cette forteresse permit aux habitants de repousser les marins britanniques au début du 20e siècle.
Il y a encore 150 kilomètres à faire pour arriver à la destination du soir, un hôtel 5 étoiles exceptionnel, le Bab Al Sham. Imaginez le palais des Mille et une nuits, c’est ici! Mobilier en bois massif, somptueux tapis arabes, personnel en habits traditionnels. En plein milieu du désert, la verdure est luxuriante et les animaux créent une faune bigarrée avec de nombreuses espèces d’oiseaux et de lézards.
Le repas est pris à la belle étoile, dans une ambiance festive animée par des musiciens et danseurs, sans oublier les fauconniers et leurs rapaces majestueux. Une soirée mémorable.
Troisième journée
Le Bab Al Sham est un endroit extraordinaire qui représente bien l’image de l’Orient traditionnel. Une matinée de farniente et de relaxation est donc la bienvenue. Il faut alors chevaucher les motos, pour retourner à Dubaï qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres.
Le groupe n’affronte pas le centre-ville, un véritable labyrinthe. Le trajet longe la plage jusqu’à Palm et le Burj-al-Arab, le fameux hôtel en forme de voile. Puis les motocyclistes prennent la route en bordure du golfe Persique (océan Indien) pour rendre les motos chez Moto Prestige.
C’est au Sofitel Downtown que se passe la dernière nuit, mais avant il reste du temps pour aller magasiner au centre commercial Dubaï Mall, le plus visité au monde, juste avant le Quartier Dix-30 (à vérifier pour ce dernier!). On trouve de tout au Dubaï Mall, même un Tim Hortons!
Mais il est plus intéressant de découvrir le Dubaï Aquarium, un immense bassin de 10 millions de litres d’eau, qui accueille environ 33 000 animaux aquatiques, de plus de 140 espèces différentes. Les fontaines de Dubaï méritent le coup d’œil également.
C’est l’heure de dormir pour affronter le vol et le décalage horaire, qui en valent largement la peine pour ce voyage qui apporte un dépaysement total.
Encadré : Gilles Nulli, le globe-trotter à deux ou trois roues
Son site internet : www.lerelaismotards.com
Gilles Nulli, je l’ai connu en France, à la fin des années 80, quand il a acheté son premier side-car, après avoir chevauché de nombreuses motos. Il est hôtelier-restaurateur de profession, avec une énergie débordante qu’il met au service de l’organisation de périples motorisés pour les personnes avec qui il partage la même passion.
Je l’ai retrouvé au Québec, organisant des séjours de motoneige dans les Laurentides, en Abitibi et même au Nunavik, au départ de Kujjuaq, pour une clientèle européenne.
En 2005, il a ouvert l’auberge Harricana à Val-d’Or, qu’il a revendue en 2011 pour retourner en France afin de reprendre avec sa femme l’auberge des parents de Mathilde.
Avec son talent habituel, il a redonné à l’hôtel restaurant des Tilleuls un nouveau lustre, avec une carte de cuisine moderne et un accueil dont il a le secret.
L’établissement est situé à Saint-Jorioz, dans les Alpes, près du lac d’Annecy. Secondé par Mathilde et une équipe de feu, il arrive à trouver le temps d’organiser des voyages où la folie n’est pas étrangère. Gilles a ramené du Québec un amour du climat hivernal et il a créé un groupe, les Fondus Savoyards, avec lequel il affronte les froids polaires en side-car.
Sa dernière réalisation est une expédition en side-car entre Varsovie et le Cap Nord sur le 71° parallèle qui s’est déroulée au début de cette année 2022. Avec trois amis dont le constructeur de son side-car, Jean-Louis Damois, il a parcouru 7000 km en passant par la Suède et la Norvège. Le voyage est à découvrir sur le site internet www.lesfondussavoyards.com
Si vous passez en France, n’hésitez pas à le contacter, il se fera un plaisir de vous accueillir et de vous préparer un magnifique circuit moto dans les Alpes.
Quand partir à Dubaï
Les précipitations sont inexistantes sous le climat désertique de la région. Au total sur l’année, quatre jours de pluie sont recensés en moyenne, mais ils sont étalés en hiver pour un jour de pluie par mois environ.
Les périodes conseillées
Les mois de mars, d’avril et de novembre présentent des températures idéales pour visiter Dubaï. Le matin, vous aurez des températures comprises entre 18 et 21 °C pour ces trois mois hors saison. L’après-midi, le mercure grimpe entre 29 °C en mars et 33 °C en avril. Le climat de type désertique qui règne à Dubaï permet aussi de profiter d’une température de l’eau agréable en période hors saison. Grâce à la météo idéale de l’Émirat, l’eau reste entre 21 °C au minimum en mars, 24 °C en moyenne en avril, et même 27 °C en novembre!
Évitez l’été
En juillet et en août, les mois les plus chauds de l’année, vous trouverez des températures qui avoisinent 34 °C au lever du soleil et qui peuvent culminer à 42 °C l’après-midi!
Depuis 2010, Serge Brouillet loue des Harley-Davidson, Honda Goldwing, et BMW. Il dispose d’une flotte d’une trentaine de motos. Il connaît toutes les routes, peut donner tous les conseils dont vous aurez besoin, en particulier sur les risques propres aux Émirats. Gros avantage avec Serge, c’est qu’il est joignable en Français.
Son téléphone à Dubaï : 00 971 55 953 20 64