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Suzuki V-Strom 1000 2011 première génération

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L’idée de partir se ventiler et voyager en moto sur la route vous titille, mais les incertitudes économiques qui nous affligent ces temps-ci vous incitent à mettre les freins! Pourtant il existe des motos très compétentes et d’une fiabilité infaillible qui vous permettront de voyager aux quatre coins du Québec, seul ou en duo. Jetons un coup d’œil sur la moto qui nous intéresse, la Suzuki V-Strom 1000 2011 première génération.

Pourquoi la V-Strom 1000 ?

La première génération de la V-Strom 1000 a été vendue au Canada de 2002 à 2011. À son arrivée, elle se trouvait dans le début de la vague des aventurières orientées pour la route, n’était pas aussi radicalement conçue pour le hors route que la BMW 1150 GS. Sa ligne était étrange car elle était un amalgame entre les catégories d’aventurière et de tourisme sport. Néanmoins, elle était construite sur un excellent châssis et était propulsée par un bicylindre en V d’excellente notoriété. Grâce à une position de conduite neutre et un ensemble de valises d’origine, on peut utiliser la V-Strom comme machine de voyage fort agréable.

Suzuki V-Strom 1000 2011
Suzuki V-Strom 1000 2011 première génération

Encore populaire il y a quelques années, la V-Strom de première génération a vu sa valeur chuter et on peut en trouver avec moins de 50 000 km entre 4000 $ et 5000 $ en usagé chez des concessionnaires, d’où le potentiel intérêt pour un novice d’acquérir une machine polyvalente à un prix dérisoire. On peut expliquer la désaffection par le vieillissement marqué de son style désuet, qui contraste avec les motos modernes aux lignes bien tranchées et aux phares aux DEL beaucoup plus compacts, mais certainement pas par son rendement d’ensemble sur la route. 

Mécanique solide et efficace 

La V-Strom est propulsée depuis ses débuts par l’excellent V2 à 90 degrés de 996 cm3 à quatre soupapes qui développe 98 chevaux à 8 200 tours et un couple maximal de 65 li-pi à 7000 tours, mais qui répond présent dès 3000 tours. Ce moteur est alimenté par l’injection électronique de carburant et est épaulé par une transmission six vitesses précise. L’entraînement de la roue arrière se fait par chaîne. 

Le moteur développe assez de couple pour pouvoir partir à l’arrêt sans problème sur le deuxième rapport. Il acceptera sans rechigner de rouler doucement en ville doucement entre 2500 et 3000 tours, mais la conduite sera saccadée dès que vous jouerez avec la poignée des gaz. On découvre la plénitude de cette mécanique en roulant en haut des 5000 tours. À partir de là, tout devient fluide dans le rendement du moteur : aisance, souplesse, absence de vibrations. 

Un point fort de la V-Strom est le rendement de ses suspensions à long débattement qui absorbe bien les bosses de la route, même en roulant en duo. L’amortisseur arrière est ajustable en compression grâce à une molette. Bien que le pilote soit assis haut, la moto accepte de s’inscrire précisément en virage même si on y va agressivement. C’est un plaisir de la balancer dans une succession de courbes où elle dévoile un côté sportif insoupçonné.

La vie à bord 

Comme la position de conduite est haute, le pilote dispose d’une posture très relaxe et le triangle guidon–selle–repose-pied satisfera même les plus grands. L’espace est vaste derrière le guidon qui est large et dont les commandes simples, selon les standards actuels, tombent bien sous la main. La selle a un rembourrage adéquat qui offre un confort correct qui vous permettra, vous et votre passager, de rouler sans problème de longues journées. La selle est assez longue pour que deux personnes aient l’espace nécessaire pour une cohabitation harmonieuse. Il est vrai que le top case empiète sur l’espace du passager, mais il existe des ancrages pour reculer l’ancrage du coffre et dégager complètement la zone de la selle. L’instrumentation est constituée de deux cadrans analogiques du cinémomètre et du compte-tours et, entre ces deux cadrans, un affichage numérique qui renseigne sur le niveau d’essence, la température du moteur, l’heure, le rapport de surmultipliée engagé, l’odomètre et deux totalisateurs journaliers. La présentation est agréable et s’éclaire d’une belle lumière orangée la nuit venue. On aurait aimé avoir la température extérieure et tous les rapports engagés, mais c’est du caprice et on peut très bien vivre sans.

La bulle offre une bonne protection au vent pour le torse et le corps en général, mais il reste des turbulences au niveau du casque qui deviennent agaçantes à haute vitesse. Lorsqu’elle en est pourvue, les valises latérales et le coffre arrière fabriqués par GIvi, mais vendus par Suzuki, offrent une contenance de très bon aloi qui surpasse en volume disponible celle de motos plus modernes, comme la Kawasaki Versys. Les valises sont verrouillées lorsque mises en place et se détachent de la moto en un tournemain pour que l’on puisse les apporter dans la chambre de motel. 

Conduite en ville

La V-Strom 1000 est une machine très docile qui est maniable et facile à garder en équilibre à vitesse de pas d’homme. Sa direction est légère et la moto se balance bien dans les changements de voie ou les manœuvres pour éviter un nid de poule. Raisonnablement légère, maniable et puissante, elle se révèle un véhicule urbain pratique. On apprécie le couple costaud du V-Twin qui, bien qu’il cogne un peu sous les 3000 tours, ne rechigne pas à monter en régime rapidement. 

On devra se méfier de la largeur importante de la moto lorsque les valises y sont attachées pour éviter de s’accrocher sur un obstacle. La suspension remplit bien sa mission d’absorber les crevasses et trous dans l’asphalte. 

Sur route gravelée la moto a de bonnes manières, notamment grâce à sa roue avant de 19 pouces. Bien qu’elle soit lourde, elle met en confiance par son absence de caractère vicieux.

Suzuki V-Strom 1000 2011
Suzuki V-Strom 1000 2011 première génération

Conduite sur route à vitesse de croisière

La V-Strom 1000 est une moto qui nous fait aimer rouler sur les routes sinueuses. Le moteur, coupleux à bas régime, devient très agréable à exploiter aux régimes mitoyens où il s’exprime avec aisance. Combiné avec une tenue de route solide, une suspension efficace qui pardonne de rouler sur de la planche à laver, on prend un malin plaisir à l’enfiler d’un virage à l’autre. On n’a certes pas affaire à une vraie sportive, mais elle vous affichera un sourire au visage à coup sûr.

Sur autoroute, elle tient son bout sans problème en ronronnant doucement avec la surmultipliée engagée. La tenue de cap est solide et les suspensions font encore admirablement le travail. Mais c’est ici qu’on prendra conscience des turbulences que le pare-brise engendre au niveau du casque. Rien de grave, mais on a le temps de les sentir…

Suzuki V-Strom 1000 – Fiabilité et valeur

Comme toute japonaise qui se respecte, la Suzuki V-Strom 1000 a une fiabilité de très bon aloi. Elle n’exige que l’entretien régulier des changements d’huile et de lubrification de la chaine. Elle avait une faiblesse au panier d’embrayage sur les éditions 2002 et 2003 qui a été corrigée dès 2004.

Étant donné l’apparence désuète de la première génération de V-Strom, sa valeur marchande en a pris pour son rhume, mais pas sa compétence de routière confortable qui vous conduira aux quatre coins du Québec avec le tempo allegro si vous le désirez. Aux environs de 4000 $ à 5000 $ pour une version SE de 50 000 km, le novice qui veut s’initier à la moto aura une machine compétente, docile qui répondra à tous ses besoins. Oui l’esthétique est moche, mais on ne la voit pas quand on roule dessus.

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