Dans un élan de nostalgie, avec ma conjointe Annie, je retrouve les voyages de ma jeunesse. Je me souviens de ces endroits populaires pour les Québécois comme Old Orchard, Atlantic City, Wildwood, Cape May… C’est à mon tour de les faire découvrir à celle qui partage ma vie comme mes parents l’ont fait avec moi à une certaine époque.
Avec une météo capricieuse au Québec cette année, les projets de voyage doivent se faire entre les nuages et une pluie menaçante. Les vacances sont courtes et le gout de rouler est très présent.
On réserve donc pour quatre jours à Atlantic City, près du superbe Taj Mahal, pour avoir un accès rapide au Board Walk.
Départ le premier aout avec comme direction Sherbrooke. On va passer par la 91, 95 et le Garden State Parkway et revenir par le même Garden State pour rejoindre la 87 vers Québec.
Le plan de match était de descendre le plus bas possible sur la 91, de laisser passer la pluie annoncée durant la nuit et de poursuivre notre route vers Atlantic City, au sec, le lendemain matin. Je sais que par cette route, le trajet est plus long mais le fait de passer par la 91 connue pour notre périple annuel à Laconia nous évite ainsi le passage à la douane de Lacolle très achalandée en ce temps des vacances de la construction.
On traverse donc par la 91, le Vermont, le Massachusetts pour dormir dans la région de Bridgeport Connecticut. Près de 900 km pour une première journée sous une pluie abondante dans la dernière partie du trajet. Mais Bridgeport est une destination de plaisance sans motel pour recevoir les gens de passage. On finit par trouver une place dans le genre de motel qu’on ne recommande pas… La dame à l’accueil ne parle ni anglais ni français. Une sorte de langage de l’Europe de l’Est. Pas de carte de crédit ni de téléphone dans les chambres pour se commander à souper. Cash only.
Le lendemain, on reprend la route (260 km) pour notre destination finale. On passe sur le George Washington Bridge. Le pont étagé le plus utilisé au monde. Près de 300 000 véhicules l’utilisent chaque jour! Cette traversée nous fait passer du Bronx de New York à la côte du New Jersey pour rouler sur le superbe Garden State Parkway. Ce pont à six voies sur deux niveaux est une merveille de l’ingénierie.
Il y a très peu de motos à New York et les rues sont pires qu’à Montréal. Entre les camionneurs qui nous regardent d’une drôle de façon et les automobilistes new-yorkais qui se cherchent un passage, c’est vraiment du sport de passer par là. Motocyclistes sans expérience s’abstenir, mais quelle expérience! Wow!
Atlantic City n’a pas beaucoup changé. Le Board Walk est presque tout neuf dû au passage de l’ouragan Sandy l’année dernière. Les gens y passent à toutes heures du jour et de la nuit. Plein soleil pour nos quatre jours. La pluie est sur le Québec et on est à 1 100 kilomètres de là.
Ne cherchez plus les concessionnaires Harley-Davidson sur le Board Walk ni à Wildwood, ils ont fermé leurs portes. Celui de la ville d’Absecon (Atlantic County), sur la route 30, est sur deux étages mais vide à l’intérieur. J’ai eu de la difficulté à me trouver un chandail potable pour ma collection.
Par une journée trop chaude et ensoleillée pour « faire de la plage », on part pour Wildwood et Cape May. On utilise encore le Garden State Parkway pour faire la route. Wildwood avec sa grande plage est comme dans mes souvenirs. Cape May est toujours aussi chic avec ses grandes maisons de style britannique. Dire que celles-ci ne sont que des chalets de vacances pour leurs propriétaires, même que la plage publique qui est devant est payante…
Le retour se fait d’un seul trait. Départ d’Atlantic City vers 7 h 30 et arrivée à la maison à l’Ange-Gardien(Québec) vers 20 h20 avec un détour par le magasin Ikea de Boucherville et un souper au St-Hubert de Drummondville.
En tout, près de 2300 km, du beau temps presque tout le temps et une superbe balade sur une Road Glide performante sur tout sur le Garden State avec le régulateur de vitesse à 130 km/h. Même à cette vitesse, on se fait dépasser régulièrement.
Je cherche dans ma mémoire une prochaine destination, une façon de se balader en Harley et de vivre de nouvelles choses, revivre les avenues du passé.
