L’International Female Ride Day (IFRD) est une journée mondiale synchronisée pour les femmes motocyclistes. Cet événement s’étendant au-delà des frontières et des cultures du monde entier attire toujours des milliers de femmes qui se joignent au mouvement. Son action « Just Ride! » voit des femmes de plus de 120 pays prendre place sur leur moto, scooter ou trois roues le premier samedi de mai de chaque année (exceptionnellement cette année, la balade fut remise au 22 août dernier).
D’où vient cette idée? C’est en 2007 que la Canadienne Vicki Gray a créé l’IFRD pour toutes les femmes motocyclistes. Individuellement, en groupe ou collectivement, chaque femme qui participe à cette journée internationale représente un modèle pour la passion unique et commune que celles-ci partagent pour le motocyclisme.
Pour la deuxième année consécutive, les concessionnaires motos Gabrielet Félicia Durocher (ambassadrice de Gabriel Harley-Davidson) ont organisé un rassemblement permettant aux femmes motocyclistes de se retrouver dans la bonne humeur, unies par leur passion.
Nous savons tous que les événements motocyclistes furent plutôt rares pendant la saison estivale 2020. Quel bonheur que de retrouver toutes ces femmes passionnées accompagnées de leur fidèle compagnon de route, prêtes à parcourir la route toutes ensemble. Sourires, bonne humeur et espoir de jours meilleurs resplendissaient sur le visage de chacune. Les motos de tous genres faisaient partie des 200 quelques engins présents.
C’est donc par ce matin radieux du samedi 22 août que j’arrive parmi les premières. Je serai l’une des leaders de groupe. Le rendez-vous est donné dans le stationnement de la Place Versailles à Montréal et les participantes arrivent chacune à leur tour, fébriles d’entreprendre une belle journée dans la solidarité. Les capitaines de route s’installent, en complicité avec leur balayeuse. Tout en échangeant et en discutant, les participantes se positionnent une à une et attendent le départ.
Après les consignes de sécurité données : c’est parti! Certains curieux photographient la scène… Afin de garder un souvenir mémorable de cette journée unique en son genre, le tout est filmé par une équipe de professionnels. C’est toujours impressionnant de voir un « train de motos » aussi long!
Le tunnel traversé, nous nous engageons donc vers le Richelieu où nous longerons le cours d’eau pour le plus grand des plaisirs. Une brume s’est installée sur la rivière et donne un air magique au parcours. Les quelque 120 kilomètres se termineront chez Gabriel HD avec un BBQ et des dizaines de prix à distribuer lors de tirages.
Afin d’en savoir plus sur l’organisation de cet événement d’envergure, je me suis entretenue avec Félicia Durocher…
Zabel : Pourquoi et comment as-tu décidé de t’impliquer dans cet événement, conjointement avec les concessionnaires motos Gabriel?
Felicia : J’avais vraiment envie de créer un évènement d’envergure. Je voulais montrer à l’industrie qu’au Québec on a beaucoup de femmes qui conduisent leur moto. Ça faisait quelques années que je voyais de petits groupes se former. The Litas, par exemple, organisait une ride chaque année. Je me suis dit : pourquoi ne pas toutes les rassembler? En demandant la participation de Gabriel Harley-Davidson, Gabriel BMW Motorrad Montréal et Moto Internationale, on aurait la possibilité d’offrir plus aux femmes participantes. Quand je leur en ai parlé, ils ont tout de suite dit oui et j’étais vraiment contente. Je voulais plus qu’une ride. Je voulais qu’on puisse se rassembler après la balade afin de pouvoir échanger et de mieux se connaître. Pour moi c’est important que toutes les femmes, peu importe leur machine, sentent qu’elles sont les bienvenues. En ayant les trois concessionnaires comme partenaires, je crois que ça en a rassuré quelques-unes.
Zabel : La saison moto 2020 fut ponctuée d’imprévus, de reports d’événements, de règles sanitaires à respecter… Le travail à l’organisation d’un tel événement a dû être un peu plus ardu?
Félicia : Habituellement l’International Female Ride Day a lieu le premier samedi du mois de mai. En janvier on avait déjà commencé la planification: chercher des commanditaires, établir l’itinéraire, trouver les capitaines et les balayeuses pour nos groupes. En mars, on a su que ça n’aurait malheureusement pas lieu et que ce serait remis au 22 août. Pendant les semaines suivantes, on n’avait aucune idée si le gouvernement permettrait la tenue d’événements. On a reçu le « go » pour les rassemblements extérieurs un mois avant!! On est alors passés en deuxième vitesse afin de tout faire pour que ça ait lieu. On a fait des miracles! Ha! Ha! On a également dû s’adapter pour certaines choses, par exemple s’assurer de ne pas être plus de 250 personnes au BBQ après la ride.
Zabel : Il s’agissait de votre deuxième édition, comment ça a évolué depuis l’an passé?
Félicia : L’année dernière 150 femmes ont participé. Cette année on était 250! Je crois que c’est un record de participantes pour l’International Female Ride Day, qui en est à sa 14e édition! Il y a même des femmes d’Ottawa qui sont venues pour rouler avec nous!
Je me rappelle que l’année dernière, puisque c’était en mai, il faisait beaucoup plus froid le matin au départ : un gros 4 degrés… Certaines ne sont pas venues à cause de cela. Cette année la température était tout simplement parfaite. On avait la même formule: une ride de deux ou trois heures, suivie d’un BBQ et ça avait été un réel succès. On a donc procédé de la même façon cette année. Comme on dit, on ne change pas une formule gagnante!
Zabel : Beaucoup de commanditaires ont contribué au succès de l’événement, un beau travail de Marie-Suzanne Brodeur au marketing chez Gabriel. Votre complicité me semble être une bonne recette?
Félicia : Tout à fait! Quand j’ai rencontré Marie-Suzanne il y a trois ans, ça a vraiment « cliqué », autant amicalement que professionnellement, on se complète tellement bien! Notre vision et nos valeurs sont similaires. Je crois vraiment qu’on fait un duo de feu! Ha! Ha! Travailler avec une personne comme Marie-Suzanne, qui est à l’écoute, hyper motivée et positive, ça rend l’expérience vraiment agréable et stimulante. Je lui dois beaucoup aussi, elle m’en apprend toujours plus.
Zabel : Un événement d’une telle envergure se prépare certainement longtemps d’avance, penses-tu déjà à 2021?
Félicia : Oh que oui j’y pense déjà! Après ce genre d’évènement, l’adrénaline est à son MAX. J’utilise cette énergie afin de trouver de nouvelles possibilités. Il faut aussi dire qu’à chaque fois que je fais de la moto, je suis à l’affût d’un nouvel itinéraire qu’on pourrait faire. J’ai la tête toujours pleine d’idées! Je veux vraiment offrir aux femmes participantes une expérience dont elles se souviendront longtemps.
On se voit l’an prochain les Girlz !
