L’histoire commence alors que je suis adolescent. Mon père m’avait acheté ma première moto, j’avais 14 ans. Une rutilante Honda PA-50. Eh oui, une mobylette avec des pédales. Rutilante mais surtout lente. Déjà à cette époque j’aime rouler en groupe. Nous sommes une dizaine du même âge à posséder une mobylette.
Dans les mêmes années, soit les années 80, je m’achète un vieux motocross, un Elsinore 125 cm3 de Honda. C’est ma première expérience avec une moto qui a un peu de HP et j’adore ça. La suspension n’est pas au top et les pneus sont usés. Je suis jeune et je n’ai pas d’argent à mettre sur cette passion. Plus tard, c’est une Yamaha YZ125. Un vrai petit bijou mais avec une transmission capricieuse. À plusieurs reprises elle se bloque entre deux vitesses. Ce sont mes premières expériences en mécanique de transmission. Ensuite, un cadeau me parvient, c’est Noël en été. Une machine de mon parrain qui pratiquait encore ce sport, un CR480 de Honda. Toujours dans la lignée des motocross, mais cette fois-ci avec une machine incroyable. Le seul défaut que je lui trouve est que le « kick starter » est du côté gauche et le taux de compression est terrible. Cette machine a une très grande et forte puissance pour le jeune homme que je suis vers l’année 86. Ce fut ma dernière moto pour une grande période.
Les années tranquilles
Dans ma jeune vingtaine, j’habite avec ma blonde. En 1988, j’achète ma première maison. Mes chums de gars qui habitent encore chez leurs parents nous rendent visite régulièrement. Ils passent même leur permis de moto, s’achètent des motos mais pas moi. J’ai des comptes à payer et une hypothèque sur le dos. J’envie mes amis avec leur belle moto.
À l’aube de mes quarante ans, je réalise que j’ai mis mon plus grand rêve de côté. J’achète une moto usagée qui me faisait rêver à mes années d’adolescent. Une Honda CB550 Nighthawk. Ma première moto de route, mais sans le permis. C’est la motivation qui me manquait. Je passe mon permis avec succès et j’enfile les premiers kilomètres sur la route. Voilà enfin une passion qui me plaît. J’ai acheté cette moto usagée pas très dispendieuse parce que je voulais me pratiquer pour passer mon permis et ne pas abîmer une moto plus neuve.
L’année suivante, j’achète ma première moto neuve et je choisis une VTX1300 de Honda. Beaucoup de chrome et de couleur gris métallique, maudit qu’elle est belle cette moto ! J’ai le sentiment avec celle-ci que lors de mon passage sur les routes des petits villages, les gens me regardent et me trouvent chanceux d’être au guidon de cette moto aux allures custom avec un son « gras ». J’adore ma moto jusqu’au jour où mon ami Luc, qui possède une Kawasaki Concours 14 me demande d’échanger nos motos pour quelques kilomètres. Moi qui croyais que les motos customs était le meilleur choix à l’époque. Quel coup bas de me faire essayer sa moto sport touring, j’en veux une!
Le virage sport touring
Mon choix s’arrête sur la mythique Honda ST1300. Pas beaucoup d’évolution depuis sa sortie en 2002, j’achète une 2005 usagée. Maintenant j’ai le sentiment que c’est moi qui me dis que je suis chanceux de faire ce loisir. Nous sommes en 2012 et je me dis bêtement que les ingénieurs de Honda sont à préparer la nouvelle ST1300 qui sortira dans un an ou deux. Évidemment ça n’arrivera jamais. En 2015, j’achète alors une Yamaha FJR1300. Avec un côté plus sportif que la ST1300, j’adore vraiment cette monture, c’est une moto incroyable. Depuis 2012 j’enfile les kilomètres année après année et je suis de plus en plus mordu de ce loisir. J’en suis « fatigant » selon les dires de ma blonde. Jusqu’à présent elle était passagère, mais en 2014 elle s’achète son premier Spyder RS de couleur bleue. Nous voyageons de plus en plus.
L’envie de faire de la moto hors route me titille un peu. Pouvoir faire les deux serait merveilleux. J’achète alors un bon Suzuki DR650 que je surnomme affectueusement ma grosse Bertha. J’ai le meilleur des deux mondes. Je fais le tour du DR650 en trois ou quatre ans et je la revends.
Les années COVID
Arrive la COVID et le confinement à l’été 2020, les sorties à moto ne sont pas comme à l’habitude. Mais au moins nous pouvons pratiquer notre loisir en restant dans notre belle province. C’est compliqué d’en sortir. Pas grave, il y a tellement de beaux coins à visiter au Québec. Le mois de juin arrive et comme un imbécile, je lave ma moto avec ma laveuse à pression, car il y a beaucoup de mouches écrasées sur mon radiateur et j’ai le sentiment que le moteur se tient plus chaud à cause de cela. Bravo champion! J’ai brisé le fragile radiateur de ma Yamaha FJR1300. La pression était trop forte pour lui. Rappelez-vous, nous sommes en 2020, première année de la COVID. Les pièces sont difficiles à trouver et impossible de réparer. Ça prend un radiateur neuf. Je perds tout le mois de juin espérant une date bientôt pour ma pièce. Fin juin, le verdict tombe, trois mois avant d’en avoir un nouveau.
La solution : une Honda Varadero 1100 cm3 usagée. Cette moto, je la trouvais belle à sa sortie au Québec. Combinant le fait que je veux une moto aventure et que ma belle FJR1300 attend sa pièce. Cet achat me permet de ne pas passer à côté de ma saison de moto 2020. Je roule tout l’été avec la Varadero. Je récupère ma Yamaha FJR1300 au début de septembre.
Printemps 2022, j’ai pas mal de kilomètres au compteur de ma Yamaha. Depuis 2015 que je la chevauche. Je veux une nouvelle FJR. Je fais le tour des garages et des concessionnaires. Finalement, je repars avec une Yamaha Tracer 9 GT.
Conclusion – Chronologie de mes motos et coups de coeur
Ne passez pas à côté de votre rêve. La moto me procure un sentiment de liberté et me donne une raison de sortir de la maison, de découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles routes, de nouvelles régions. C’est aussi ce loisir qui me permet de belles rencontres et de belles discussions.
Mes coups de cœur:
- Ma Honda PA-50, parce que c’est là que commence l’aventure.
- Ma Honda ST1300, parce que c’est avec cette moto que j’ai commencé à faire plus de kilomètres par saison.
- Ma Yamaha FJR1300, pour le confort avec un côté sportif et un côté tourisme.
- Ma Yamaha Tracer 9GT, pour le côté léger, puissant et maniable.
Bonne saison de moto et soyez prudents afin de profiter de ce loisir le plus longtemps possible.
