Yvon Duhamel est décédé ce mardi 17 août à Montréal à l’âge de 81 ans. Il était affaibli depuis 2002 et sa chute à Mosport, pendant une course d’exhibition.
Il vivait paisiblement à Lasalle entouré de sa femme Sophia et de son fils Mario qui était revenu vivre avec eux, et s’occupait de l’entretien de la maison avec Yvon.
Yvon Duhamel a commencé sa carrière de pilote à 18 ans, en course sur glace, et il a vite fait de prouver ses capacités sur toutes les surfaces de courses. À 21 ans, il partait courir à Daytona.
Au Canada sa carrière a été prolifique. Il a été le seul à recevoir six fois le Trophée White Memorial de la CMA pour la meilleure performance d’un pilote canadien dans toutes les disciplines. Flat-track, Motocross, Courses sur route (Road Race), Courses sur glace et Trial. En 70 départs de motocross, il a enregistré 53 premières places, 13 secondes, trois troisièmes et un crash!
Grâce à Georges Davis, un commanditaire important, il a rencontré l’importateur Yamaha de l’époque Trevor Deeley, qui lui a fournit des Yamaha 250 pour courir à Daytona. Il gagnait tout en 250 Lightweight en 1968 et 69. Avec une 750 Yamaha, il a été le premier à rouler à 150 mph sur le tri-ovale.
Puis Kawasaki lui a ouvert ses portes avec des deux-temps, trois cylindres 500 et 750 cc. Il a fait gagner la marque verte pour la première fois en AMA à Talladega en 1971. Un début continué avec 5 victoires nationales AMA jusqu’en 1973.
Dans le même temps, Yvon a été recruté par Bombardier et Ski-Doo en 1969. Il a gagné de nombreuses compétitions dont le championnat du monde en 1970. Le circuit sur glace du Grand-Prix de Valcourt porte son nom et il a été intronisé au Snowmobile Hall of Fame, sans compter le Motorcycle Hall of Fame américain et Canadien.
Puis Yvon Duhamel est parti courir avec Kawasaki en Europe. En 1975, il finissait à la 5ème place d’un grand Prix des Pays-Bas. Il était également pilote officiel Kawasaki en championnat du monde d’endurance au Bol d’Or et au Mans, terminant dans le top 3. Le froggy comme il était appelé avec sa couleur verte était très charismatique et apprécié des européens.
Il a fait un retour au Bol d’Or en 1988 accompagné de ses deux fils Mario et Miguel. Cette sortie a été bénéfique pour les deux fils qui ont tous les deux couru en championnat du monde d’endurance. Miguel a même roulé en MotoGp avec Yamaha Motor France.
Yvon Duhamel était une personne charismatique, énergique, aimant l’humour. Il a formé ses fils pour la compétition et cela leur a plutôt bien réussi. Il a été très présent pour Mario et Miguel, et il pouvait compter sur aussi sur le support de sa femme Sophia (qui s’appela Linda à une époque, certainement à cause d’une facétie d’Yvon).
Son sous-sol montréalais était un vrai musée où l’on pouvait voir encore deux Kawasaki, des combinaisons, des casques, sans compter ceux de ses fils.
Depuis 2017, Yvon sortait moins, victime de différents maux liés à sa commotion de 2002.
Nous présentons nos condoléances à toute la famille, principalement à ses deux fils Mario et Miguel, sa conjointe, et aussi sa fille Gina qui a été cascadeuse, un trait de famille chez les Duhamel.